Écrire à quelqu’un qu’on aime : par où commencer ?

Il y a des moments où l’on sent que les mots devraient sortir…
mais rien ne vient.

On tourne autour d’une phrase, on rature, on recommence, on s’arrête
Écrire à quelqu’un qu’on aime, un parent, un enfant, une sœur, un ami, c’est se retrouver face à quelque chose de précieux.
Et c’est justement pour cela que c’est difficile.

On a peur d’en dire trop.
Pas assez.
De se dévoiler.
Ou de ne pas être à la hauteur de ce qu’on ressent.

Et pourtant, les mots déposés avec sincérité deviennent souvent un cadeau.
Un repère.
Une trace.

Alors… par où commencer ?

1. Commencer par une image, un souvenir, un instant

On croit souvent qu’il faut trouver la bonne phrase.
Mais tout commence par un détail.

Un geste, une odeur, un rire, une scène du quotidien.

  • Je repense souvent à ce matin où tu m’as dit…”

  • “Je te vois encore rire dans la cuisine…”

  • “Je n’ai jamais oublié ce jour où tu m’as serré dans tes bras…”

Les souvenirs sont des portes.
Ils ouvrent l’écriture sans effort.

2. Choisir une émotion, même simple

Pas besoin d’être lyrique.
Une émotion suffit : la tendresse, la fierté, la gratitude, la nostalgie, la joie, la peur, le manque.

Vous pouvez écrire :

  • Quand je pense à toi, je ressens…”

  • “Ce que j’admire chez toi, c’est…”

  • “Tu ne le sais pas, mais tu m’as appris…”

Les émotions ne demandent qu’à être nommées.

3. Dire ce qui n’a jamais été dit

Souvent, on écrit parce qu’un mot n’a jamais trouvé sa place à voix haute.

Alors autorisez-vous cette phrase-là.
La phrase que vous retenez depuis longtemps.

  • “Je ne te l’ai jamais dit, mais…”

  • “Je voudrais que tu saches que…”

  • “Ce qui me touche le plus chez toi, c’est…”

Ces débuts ouvrent des choses profondes.
Et ce sont souvent les phrases qui marquent le plus.

4. Ne cherchez pas la perfection

Un texte imparfait mais vrai touche toujours plus qu’un texte impeccable mais lointain.

La grammaire peut attendre.
L’émotion, non.

Écrivez :

  • en phrases courtes

  • en listes

  • en bribes

  • en souffles

Vous pouvez même ne pas finir certaines phrases.
Ce flou-là est parfois juste.

5. Terminer par un geste, une intention, une promesse douce

Une lettre, un discours, un mot… se termine rarement par une conclusion parfaite.
Il se termine par une intention.

Par exemple :

  • “Je suis là.”

  • “Merci d’être toi.”

  • “Je te porte dans mon cœur.”

  • “Je te souhaite de…”

  • “Je t’accompagnerai tant que je le pourrai.”

Vous n’avez pas besoin d’être original·e.
Vous avez besoin d’être vrai·e.

6. Accepter que ce texte est un cadeau

Une lettre offerte à quelqu’un qu’on aime, c’est une façon de dire :

“Je t’ai regardé.
J’ai pensé à toi.
Et tu comptes.”

Ces mots-là, même courts, même tremblants, deviennent un repère.
Ils se relisent.
Ils s’habitent.
Ils rassurent.

Ce ne sont pas des mots à réussir.
Ce sont des mots à offrir.

Et si vous ne savez toujours pas comment commencer…

Voici trois amorces simples :

  • “Je t’écris parce que…”

  • “Je repense à…”

  • “Il y a une chose que j’aimerais te dire…”

Choisissez-en une.
Laissez venir une image, une émotion, un souvenir.

Et avancez.
Phrase après phrase.

Même si ça tremble.

Parce que les mots, lorsqu’ils sont sincères, savent trouver leur chemin.


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Christelle LEBOUCQ